A quel âge un bébé fait-il ses nuits (ou est-il censé les faire ?)

bebe adorable qui dort

Vous êtes parent d'un adorable bébé, mais vous vous demandez quand vous pourrez enfin bénéficier d'une nuit de sommeil complète ? Le sommeil des bébés est une préoccupation majeure pour de nombreux parents, et il est tout à fait normal de vouloir savoir à quel moment votre petit enfant fera ses nuits.

Dans cet article vous découvrirez les réponses à vos questions concernant l'âge auquel un bébé fait ses nuits. Vous allez également vous armer de connaissances et de stratégies efficaces pour favoriser un sommeil réparateur pour votre enfant et pour vous-même en tant que parent.

En effet, nous examinerons les différentes étapes du sommeil des bébés et des enfants. Nous vous expliquerons pourquoi ils se réveillent fréquemment la nuit. Ensuite, nous discuterons des facteurs qui influencent le moment où un bébé commence à faire ses nuits, tels que la maturation neurologique, les besoins nutritionnels et l'environnement de sommeil.

Nous vous fournirons également des conseils pratiques et des stratégies éprouvées pour aider votre bébé à développer de bonnes habitudes de sommeil.

 

I .  Pourquoi Bébé se réveille la nuit

Lorsque nous parlons du sommeil des bébés et de leurs réveils nocturnes, il est essentiel de comprendre les micro réveils. Les micro réveils sont des moments de conscience ou de légères interruptions du sommeil qui se produisent naturellement chez les bébés et les adultes. Ils sont considérés comme normaux et font partie intégrante du cycle de sommeil.

 

Comme le sommeil de l’adulte, celui de l’enfant est organisé en cycles. Il commence par une phase d’endormissement puis des cycles de sommeil se succèdent.

Une nuit comprend plusieurs cycles de sommeil, et chaque cycle est composé de phases lentes et paradoxales. La durée de ces cycles et la nature des phases varient selon l’âge de l’enfant.

duree cycle de sommeil

Les micro réveils surviennent généralement à la fin de chaque cycle de sommeil, lorsque le bébé passe d'une phase de sommeil à une autre. À ce stade, il peut brièvement se réveiller, bouger, émettre des petits bruits ou même pleurer légèrement. Cependant, ces réveils sont si courts que le bébé ne s'en souvient pas et se rendort rapidement.

Les micro réveils chez les bébés peuvent être causés par différents facteurs, notamment :

  1. Maturation neurologique : Le système nerveux des bébés est en développement constant, et il leur faut du temps pour apprendre à réguler leur sommeil de manière continue sans se réveiller fréquemment.

  2. Besoins nutritionnels : Les bébés ont des estomacs de petite taille, ce qui signifie qu'ils ont besoin de se nourrir fréquemment. Ils peuvent donc se réveiller la nuit pour être nourris.

  3. Environnement de sommeil : Les bébés peuvent être sensibles à leur environnement de sommeil. Des bruits forts, une chambre trop chaude, la lumière peuvent les réveiller.

  4. Besoins de réconfort : Les bébés ont souvent besoin d'être rassurés et réconfortés pour se rendormir. Si quelque chose les dérange ou s'ils se sentent seuls, ils peuvent se réveiller pour obtenir une présence rassurante et aimante.

Il est important de noter que les micro réveils sont physiologiques et font partie intégrante du processus de sommeil des bébés.

Cependant, si votre bébé a du mal à se rendormir après ces réveils ou si vous êtes préoccupés par ses habitudes de sommeil, il est recommandé de consulter un spécialiste du sommeil, pour obtenir des conseils et des recommandations adaptés à votre situation particulière.

En comprenant les micro réveils et en prenant des mesures appropriées pour créer un environnement propice au sommeil et répondre aux besoins de votre bébé, vous pouvez aider à favoriser des habitudes de sommeil saines et améliorer la qualité de sommeil de votre bébé ainsi que la vôtre.

II.  Mais ça veut dire quoi au juste, faire ses nuits ?

Le manque de sommeil peut être épuisant pour les nouveaux parents, et il est important de comprendre que chaque bébé est unique.

Certains bébés commencent à faire leurs nuits plus tôt que d'autres, tandis que certains auront besoin de plus de temps pour réguler leur sommeil. Il n'y a pas de réponse universelle à cette question, mais en consultation nous vous aiderons à mieux comprendre le sommeil de votre enfant et à accompagner au mieux le développement du sommeil de votre bébé.

A.    Des attentes réalistes :

Il est important de rappeler que dormir est un besoin physiologique. Aucune étude ne montre l’âge à partir duquel les bébés ou mêmes les adolescents et les adultes dorment bien. En effet, 1 enfant sur 3 a des troubles du sommeil avant l’âge de 6 ans, 1 adulte sur 3 dit mal dormir en France.

 

Pour rester 5 ou 6 heures d’affilée sans boire, votre bébé doit pouvoir faire des réserves d’énergie. Il doit aussi pouvoir régler son horloge biologique, c’est-à-dire les variations de température de son corps, son système cardiovasculaire et ses cycles hormonaux. Tout cela prend du temps.

En ce qui concerne le sommeil, chaque nouveau-né évolue à son rythme, tout comme il apprendra à ramper et à marcher lorsqu’il sera prêt. Vous pouvez seulement l’aider.

L’important est d’avoir des attentes réalistes et de ne pas comparer le sommeil de votre bébé à celui des enfants de votre entourage. Chaque enfant apprend à dormir à son rythme. Par exemple, à l’âge de 2 mois (8 semaines), seul 1 bébé sur 4 dort au moins 5 ou 6 heures de suite entre 11 h du soir et 8 h du matin. À 4 mois, 3 bébés sur 4 le font. À 10 mois, c’est le cas de 90 % des bébés.

Les horaires de sommeil varient d’un bébé à l’autre, et même d’une nuit à l’autre pour un même enfant.

B. Un sommeil non linéaire

L’apprentissage du sommeil ne se fait pas de manière linéaire. Il y a des allers-retours. Par exemple, au moment des poussées de croissance (vers l’âge de 1 à 3 semaines, de 6 à 8 semaines, de 3 mois et de 6 mois), le bébé demande davantage à boire la nuit durant 2 ou 3 jours, ce qui est tout à fait normal.

Certains phénomènes peuvent la qualité et la quantité de sommeil nocturne comme notamment les maladies, poussées dentaires, des évènements (déménagement, arrivée d’un nouveau bébé dans la fratrie, hospitalisation) etc.

L’étape de développement dans laquelle se trouve votre enfant joue également. En effet, chaque âge s’accompagne de diverses acquisitions, motricités, cognitives etc. C’est une étape riche et intense pour votre enfant, ce qui peut perturber temporairement son sommeil.

C.    La façon dont s’endort votre enfant

Si les difficultés de sommeil de votre enfant émanent des réveils nocturnes, analysez son endormissement. Comment bébé s’endort-il au moment du coucher ? S’endort-il avec la tétine dans la bouche et se réveille-t-il afin que vous puissiez la lui remettre ?

Nous nous réveillons tous plusieurs fois au cours de la nuit, lorsque nous passons d'un cycle de sommeil à l'autre. Nous nous réveillons, vérifions notre environnement et, sans même savoir que nous sommes réveillés, nous nous rendormons rapidement.

En revanche, si notre environnement de sommeil change durant la nuit nous nous réveillerons complètement pour comprendre ce qui se passe et tenter de reproduire la même chose. Il en va de même pour votre bébé.

A titre d’exemple, si votre enfant a besoin de dormir avec la tétine et en est dépendant, accompagnez le en journée sur sa motricité fine afin qu’il parvienne à le faire tout seul. N’hésitez pas également à mettre plusieurs tétines fluorescentes dans son lit afin qu’il parvienne à les trouver aisément.

III .      Comment aider bébé à faire ses nuits

A.     Rassurez votre enfant et soyez à son écoute

La naissance constitue une véritable rupture pour un bébé ! Dans votre ventre, c’était buffet et sommeil à volonté. Et le voilà, désormais, obligé de crier pour signaler qu’il a faim. Les bruits, les visages, les sensations, les voix… tout est nouveau. Pensez-y : votre tout-petit traverse une période difficile. Il doit s’adapter à sa nouvelle vie tout en ayant besoin de beaucoup de sommeil.

 

Quand on laisser pleurer, l’adage dit populaire indique que « ça lui fera les poumons ». Pourtant, d'après une étude du département de psychologie de l'université de Notre-Dame aux États-Unis, laisser un bébé pleurer sans chercher à le consoler aurait des conséquences négatives pour sa santé et pourrait entraîner des problèmes d'anxiété à l'âge adulte. En effet, comme les pleurs sont l’unique moyen de communication de Bébé, si ces derniers sont ignorés, cela va augmenter son stress, et peut, sur la durée, endommager son système nerveux central, sa croissance ou encore son potentiel d’apprentissage.
Pour les bébés, le seul outil de communication qu’ils ont, ce sont les pleurs. S’il a faim, mal, chaud, froid, a un inconfort physique, ou s'il a besoin d’être rassuré, réconforté, votre bébé vous le signifiera en pleurant.
Des recherches menées à la fin des années 70 montrent en fait que le laisser pleurer augmente dangereusement son rythme cardiaque et fait baisser son taux d'oxygène dans le sang.

En revanche si vous êtes à bout, couchez votre bébé dans son lit, sur le dos. Même s’il continue de pleurer, il sera davantage en sécurité dans son lit qu’avec un adulte en colère.

B.  Différencier le jour de la nuit

Pour rappel, la mise en place du rythme circadien apparait autour de 4 mois en moyenne (il s’agit de la capacité qu’à votre enfant à distinguer le jour de la nuit), aussi, à partir de 4 mois, nous vous recommandons de toujours coucher votre enfant dans l’obscurité complète, de jour comme de nuit.

Le risque de confusion jour nuit est présent chez les nouveaux nés mais pas pour les plus grands.

C.  Anticiper les signes de fatigues

N’attendez pas que votre enfant soit fatigué pour le coucher. Anticipez ses signes de fatigues. Le processus d’induction du sommeil de votre enfant, démarre à l’instant T et n’attend pas... Le train du sommeil est en route et n’attends pas que vous le couchiez. Il est en marche.

Aussi, si votre enfant prend le train en marche et n'est pas couché au bon moment : les endormissements seront plus longs, plus difficiles et les siestes plus courtes. Nous vous recommandons d’observer le rythme de votre enfant aujourd’hui afin d’anticiper le lendemain. A titre d’exemple votre enfant commence à être fatigué à 20 heures, couchez le à 19 heures 30 le lendemain.

IV.  Les erreurs à éviter :

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